La robotisation industrielle est de plus en plus importante. Et même si la France n’arrive qu’à la 10ème place au sein du classement des pays les plus automatisés au monde, de plus en plus de robots font leur apparition au sein de grandes et petites entreprises de l’hexagone. Cette automatisation détruit-elle des emplois ? Ou est-elle, au contraire, synonyme de nouveaux métiers ?
La robotisation, pour quelles raisons ?
Médical, militaire, aéronautique, agriculture… Si la robotisation a d’abord fait son apparition au sein de l’industrie automobile dans les années 60, cette vague déferle aujourd’hui sur l’ensemble des secteurs. Ils sont devenus des outils incontournables et permettent notamment de :
- améliorer la sécurité (avec un robot de soudure par exemple) ;
- soulager les employés des tâches répétitives et fastidieuses (placement ou tri de pièces) ;
- augmenter la productivité ;
- renforcer la qualité et la fiabilité du produit.
Les robots vont-ils remplacer l’homme ?
Selon une étude du McKinsey Global Institute, 45 millions d’Américains pourraient perdre leur emploi d’ici 2030 à cause de l’automatisation. Cela représente tout de même un quart de la population active. Des chiffres alarmants, qu’il est nécessaire de nuancer : le cabinet international prévoit que sur l’ensemble des individus dont l’emploi est menacé par l’automatisation, 32 millions garderont une fonction similaire et 2,2 millions resteront dans la même catégorie professionnelle.
L’automatisation ne serait donc pas une menace pour l’emploi en tant que telle, mais pourrait entraîner une transformation des métiers tels que nous les connaissons aujourd’hui. L’arrivée de l’informatique a par exemple profondément bouleversé le marché de l’emploi il y a plusieurs dizaines d’années. Les secrétaires ont vu leur nombre diminuer, tandis que le nombre d’informaticiens a lui explosé. Il s’agit ici du même raisonnement : de nouveaux emplois verront le jour dans le secteur de l’ingénierie et de l’informatique.
De plus, la robotisation offre la possibilité aux entreprises françaises de gagner en efficacité. Cela signifie une meilleure productivité et donc, un meilleur chiffre d’affaires. Les bénéfices peuvent être ensuite directement réinjectés dans la société, ce qui favorise son développement et implique de nouvelles embauches par la suite. Selon les économistes, cela serait bénéfique pour tous les types de postes, emploi qualifié comme non qualifié.
Il est nécessaire d’envisager la relation homme/robot comme une collaboration au service de l’entreprise : les organisations ont besoin de mettre en place des processus au cours desquels humains et machines travaillent ensemble dans un but commun.